Quoi de neuf au sommaire de ce numéro. Rien de terrible à se mettre sous la dent pour les fans de fantastique. En effet, l'équipe d'Henri Loevenbruck semble avoir définitivement abordé un double-virage.
Premièrement, SF-Mag se veut une revue grand public. Soit, je veux bien mais de là à sacrifier son originalité (et son âme) pour se banaliser à l'instar des vulgaires revues vendues en kiosque ! Pire que ça, il accuse Ténèbres de narcissisme ! Je suis d'accord pour que la SF, la Fantasy et le fantastique sortent d'un genre de cercle d'initiés de peur de se marginaliser ou pire, de faire preuve d'élitisme. Mais plus que le contraire, SF-Mag verse dans le produit commercial, la presse que l'on consomme puis que l'on jette. Attention, Monsieur Loevenbruck, vous êtes sur la mauvaise pente ! Vous êtes en passe d'oublier que les premiers lecteurs de votre revue, qui s'appelait Ozone et grâce à qui vous avez pu concrétiser le projet SF-Mag, étaient des fans de littérature parallèle, cette même littérature que vous reléguez aujourd'hui sur quelques malheureuses pages au profit de rubriques vidéo (pas terribles au passage), télévision, X-Files (encore et toujours) ou de la nullissime "Sexe, pizza et vidéo".

    Néanmoins, quelques bons articles méritent qu'on jette un oeil sur ce numéro. Un entretien avec Michel PAGEL, un excellent auteur francophone, trop méconnu à mon goût. Pour les amateurs vient de sortir son dernier roman au Fleuve Noir, Cinéterre. A part cela, il reste la chronique des livres et un excellent (et trop petit) article de Denis GUIOT, "Allez les profs !", véritable appel aux enseignants à inclure la culture SF dans les programmes.

Science-Fiction Magazine
BP 70
75 561 PARIS Cedex 12

Le numéro : 30 francs
Abonnement 1 an (6 numéros) : 150 francs (200 francs DOM-TOM et étranger)
Egalement disponible chez certains marchands de journaux.